CHLOÉ BEAULAC

AQUEDUC DE LA CITÉ

Œuvre d'art public temporaire in situ
Impression sur panneaux d'aluminium découpés au CNC
365 cm x 1188 cm

2024

 
Bibliothèque Raymond-Lévesque, 7025, boulevard Cousineau, Saint-Hubert, Longueuil, J3Y 0H1

 
En arrivant à la bibliothèque Raymond-Lévesque, on est immédiatement saisi par la ce grand mur en béton, qui se présente comme une carte de visite monumentale posée au sol. Sur le plan architectural, les matériaux s'harmonisent parfaitement avec le bâtiment, offrant une toile vierge idéale pour la création. À proximité de ce mur, la géométrie de la toiture permet à l'eau de pluie de s'accumuler, créant un long lit de roche qui agit comme un bassin minéral filtrant, reliant le centre du bâtiment, sa terrasse, jusqu'à la place publique à l'entrée du parc de la Cité.

 
Pour ce projet, j'ai imaginé la création d'une œuvre de grande envergure, donnant l'illusion que la surface en béton est en réalité un ancien aqueduc romain. À travers une série de photomontages imprimés, les visiteurs sont transportés vers une vue panoramique à la fois magnifique et surréaliste. L'idée d'explorer la création d'une arche romaine évoquant un anachronisme et agissant comme une frontière impénétrable d’un territoire magnifique m'enthousiasme particulièrement.

 
Mes oeuvres racontent toujours des histoires ouvertes à l'interprétation. Ici, j'ai souhaité créer un trompe-l'œil évoquant la relation entre l'homme et la nature, ainsi que la nature humaine elle-même. En cherchant à transporter les spectateurs vers des horizons lointains, je les confronte à diverses réalités, les incitant à rêver et à réfléchir. Mon ambition est de transcender le quotidien et d'émerveiller les visiteurs grâce à cette œuvre in situ.
J'espère secrètement qu'ils saisiront la symbolique de "L’aqueduc de la Cité" et que cette création suscitera en eux une réaction de surprise et d'émerveillement.
Je voulais également représenter les frontières invisibles que j'ai ressenties lors d'un voyage en Bosnie. J'avais un fort désir de créer un pont permettant à tous de traverser sans danger.

 
Je cherche à comprendre ce qui nous unit et nous sépare en tant qu’êtres humains. Comment pouvons-nous œuvrer pour que chacun réalise son humanité, pour le bien de tous ?

Cette œuvre, qui partage un mur avec le nom de Raymond Lévesque, me laisse méditative quant à sa chanson si appropriée, 'Quand les hommes vivront d'amour'.

Je tiens à remercier l’équipe du Conseil des arts de Longueuil, l’équipe du bureau de la culture de la Ville de Longueuil, l’équipe de la Bibliothèque Raymond-Lévesque, les membres du jury pour le projet de création in situ et l’entente de développement culturel.
Merci à l’équipe de Umake pour le travail d’impression et le travail au cnc. Merci à l’équipe de Assurart. Merci à la firme d’ingénieurs Prospec-plus. Merci à Yannick Renaud pour l’aide technique et le soutien. Merci à Luc Lachance. Merci au Franjevački Muzej I Galerija Gorica - Livno qui a inspiré le projet de création.