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2024 © CHLOÉ BEAULAC
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CES LIEUX QUI NOUS HABITENT | THE PLACES THAT INHABIT
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Ces lieux qui nous habitent -Chloé Beaulac
Ciel variable - CV116 - Portefolio
Article de Presse - CIEL VARIABLE par Dominique Sirois-Rouleau
(Hiver 2021)
MONOLITHE, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
109.22 x 68.58 cm / 43 x 27 pouces
Édition 1/3
RADEAU, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
109.22 x 68.58 cm / 43 x 27 pouces
Édition 1/3
BARAQUE, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
109.22 x 68.58 cm / 43 x 27 pouces
Édition 1/3
PLANQUE, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
121.92 x 68.50 cm / 48 x 27 pouces
Édition 1/3
GALERIE DES GLACES, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
121.92 x 68.50 cm / 48 x 27 pouces
Édition 1/3
ESPRIT DES LOUPS, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
109.22 x 68.58 cm / 43 x 27 pouces
Édition 1/3
SANCTUAIRE DU ROCHER, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
68.50 x 68.50 cm / 27 x 27 pouces
Édition 1/3
CANYON, 2020
Impression au jet d’encre sur papier Hahnemüele,
montée sur foamboard sans acide
68.50 x 68.50 cm / 27 x 27 pouces
Édition 1/3
MÉMOIRES D’OMBRES, 2020
Installation
Plumes découpées à la main dans du papier, médiums mixtes, fil, miroir en plexiglas, perles de chapelets, peaux de loup, sable et pierre.
VUES D'EXPOSITION
Au Centre d'exposition de Val-David, 2020
MISSIONS PHOTOGRAPHIQUES DES LAURENTIDES
En tant que Lauréate des Missions photographiques des Laurentides, c’est avec beaucoup de plaisir que j'ai créé la série d'oeuvres intitulées Ces lieux qui nous habitent.
À l'automne 2019, j'ai pris part à une résidence d'exploration sur le grand territoire des Laurentides. J'ai parcouru celui-ci en commençant par des lieux qui ont été choisis pour leurs rapports avec les souvenirs de mon enfance, des lieux qui m'habitent depuis toujours. Je tenais à commencer mon exploration par l'ancien chalet de ma tante, ou j'ai passé plusieurs étés. N’y étant pas retourné depuis plus de 22 ans, je voulais ressentir le territoire des Laurentides dans une atmosphère de souvenance. Après beaucoup de recherche, plusieurs kilomètres parcourus en voiture et en bateau, je me suis enfin retrouvé en ce lieu, d'où vient mon étroite connexion avec les Laurentides. La chaloupe accostée au quai de mon enfance, où ni route, ni sentiers, ni électricité se rendent, j'ai retrouvé le chalet de mon enfance ou je me suis senti rempli de sollicitude et d'un sentiment de grandiose. En ce lieu, les souvenirs devinrent alors palpables. Ce lieu, en tant d'années, n'avait pas changé. La végétation, l'odeur, le chalet et son mobilier, tout y était. C'était comme si je pouvais enfin mettre la loupe sur de lointains souvenirs, qui s'étaient transformés / déformés avec les années et la distance du souvenir. Je pouvais alors, ressentir ce territoire qui m'habite.
Je m'aperçus alors que le lieu me semblait maintenant beaucoup plus petit. J'imaginais les espaces, plus vastes et plus étendus. Mais, les lieux imaginaires que je m'étais créés lors de mon enfance à partir des presqu'îles, des maisons atypiques y étaient toujours. Je transformais déjà mes souvenirs en création, en fictions, comme pour me les approprier. Ce détournement éphémère, et fictif tangue entre l'univers des possibles et des impossibles, ce sont ces lieux qui m'habitent.
Au cours de mon exploration dans les Hautes et Basses-Laurentides, j'ai gardé ce sentiment, qui mon inspirée pour mon exploration. Je vous présente ces oeuvres, qui existent à la frontière du rêve et de la réalité. Ce sont mes points de repère, des lieux et endroits précis, qui m’ont servi à m’orienter et que je considère comme identitaires aux Laurentides. Des lieux que je déforme, pour magnifier la puissance du lieu, la puissance du souvenir et de l'imaginaire.
Les photographies et photos-montages ont étés réalisées avec plusieurs caméras : Polaroids, Instax Wide, Fuji numérique, Canon numérique, Zenza Bronica et iPhone.
VIDÉO
Ces lieux qui nous habitent | Chloé Beaulac
(La Fabrique culturelle-juin 2020)
Merci au soutien et au dynamisme de la direction et des équipes de Loto-Québec, des Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, Centre d'exposition de Val-David ainsi qu'à l'équipe de la fabrique culturelle .
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Exhibition review by Alexandre Payer
The places that inhabit
In order to fully replicate and represent a memory as it was first experienced, one should also attempt to recreate the emotional state it initially aroused. Chloé Beaulac’s exhibition Ces lieux qui nous habitent (the places that inhabit) is just such experiment. Using photo editing and installation, the artist completed fragmented recollections from her childhood with imagined and foreign elements. The result is a series of augmented memoryscapes, in which familiar places dear to the artist are made strange and wondrous once more.
Winner of the Missions photographiques des Laurentides, in partnership with RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE EN GASPÉSIE and Loto-Québec, multidisciplinary artist Chloé Beaulac spent a month in the fall of 2019 travelling across the Upper and Lower Laurentians, documenting nearly forty towns and villages in the area. The artist’s connection to the region dates back to her childhood summers at her aunt’s cottage in Lake Labelle, a magical place which she remembers as her first genuine experience of nature and the wilderness.
The main hall of the exhibition is dedicated to a series photographs taken during this residency, heavily edited into eerie awe-inspiring tableaux. Muted colours bathe these remote panoramas in the dull glow of timelessness, a theme underscored by several embedded elements—a large henge-like structure, a feral racehorse, a beached birch wood raft—, like the more or less ancient remains of a bygone humanity. A subtle vignette effect further ensnares the eye, darkening our peripheral vision as we progress towards the vivid centre of each piece with a growing sense of wonder. It is as if we were reaching a clearing after a long journey through the forest, our tired gaze suddenly focusing with great clarity on what it was that we came all this way to see.
Passing a mosaic of 35 original Polaroids taken during the artist’s journey through the Laurentians, we enter the last room of the exhibition. There, on a bed of sand and rocks, surrounded by a cordon of black slate chips, lie about a dozen wolf pelts, all nestled against each other. Over them, a swarm of suspended metallic tree leaves project small daubs of light across the room. The artist recounts how, during her summers at Lake Labelle, she could regularly hear the wolves whimpering and scratching around the cabin at nighttime, attracted by the bones and other treats her aunt would leave out for them. Falling asleep, she would imagine them huddled together, satiated, under the moonlit leaves of a nearby tree. On the opposite wall, Mémoires d’ombres (remembering shadows) prolongs this reverie into the shamanic, as a luminous spectral figure dressed in wolf-pelts slowly advances towards us from the snowy underbrush.
When talking about her works, Chloé Beaulac mentions an awakening, a reflection based on growth and well-being, which is important to keep in mind when looking at some of her more unsettling pieces. Although the artist’s maze-like forests and desolate shores can feel disorienting to some, it is important to embrace each of the artist’s compound images for what it is: not a flat, framed capture of any single memory, but rather a cross-section view into the artist’s self as the nexus between memories, an opportunity to experience a series of augmented meditations on the places that shaped her imagination.